samedi 19 avril 2008

Bakou. Et peut-être la fin du voyage...




Alors que nous quittons la Géorgie pour passer la frontière, un panneau nous informe « Good Luck » ! Drôle de message tout de même. Est-ce l’annonce de moments de galère ?
Enregistrement aux bureaux de l’Azerbaïdjan. Contrôle du véhicule. Veulent savoir ce que contiennent les malles sur le toit. Malgré nos explications, ils insistent. Finalement, on passe aux formalités administratives : formulaire pour le Land, déclaration des douanes. Drôle d’ambiance dans le bureau où au départ ils nous ont gentiment invités à rentrer, à nous offrir un thé. Puis la situation s’est vite dégradée. Que veulent-t-ils savoir ? Ils abordent la politique française et la position de N. Sarkozy sur l’Arménie (il serait venu en Arménie récemment ??). Nous sentons que nous ne sommes pas trop les bienvenus. Alors que nous avons un visa de transit de 5 jours, une des personnes essaye de nous intimider en nous affirmant que nous ne pouvons rester que 3 jours finalement et qu’il va falloir payer pour rester plus longtemps. Voilà, on en vient à ce qui les intéresse, nous faire « payer ». Finalement, il n’en est rien. Nous nous rendons ensuite à un autre bureau pour payer l’assurance et une taxe d’entrée. Coût : 25 usd. On se retrouve avec une quantité de papiers pour 5 jours seulement dans le pays !
La première image de ce pays est assez décourageante. Puis au bout de 50 km, une voiture de policiers nous arrête. C’est sûrement un contrôle de papiers. Et bien non ! Ils invitent Bruno à descendre du Land et à venir avec eux à leur voiture. C’est un « excès » de vitesse !!! Bruno fait comme s’il ne comprenait pas. Les policiers essayent de lui expliquer qu’il roulait trop vite dans le village et qu’on a été flashé !!! Bruno continue de lui dire avec des gestes que nous allons à Bakou, que nous venons de Géorgie. Langage de sourd !!! Désespérés, les policiers abandonnent et nous laissent repartir…
Nous voici à Bakou. Nous trouvons un hôtel pas trop cher. Ici, le coût de la vie est élevé. La monnaie est le Manat. Un euro équivaut à 1,23 Manat. Une multitude de magasins de luxe, Dior, Gucci et tant d’autres… Le décalage est immense entre la ville qui déborde de tant de « richesses » et les campagnes alentours où les femmes sont dans les champs, fabriquent le pain dans des fours en terre qu’elles vendent ensuite le long des routes ou bien les hommes encore en charrette.





Ce matin, nous nous levons tôt pour se renseigner sur le départ des bateaux pour le Turkmenistan. La police ne veut pas nous laisser embarquer car nous n’avons pas notre visa de transit. On leur explique que ce visa peut s’obtenir à la frontière turkmène en arrivant au port. Ils ne veulent rien entendre et pensent que nous serons refoulés à l’arrivée. Impossible donc de partir. Le hic en plus c’est que l’Ambassade du Turkmenistan est fermée ou n’existe plus ? Que faire ? Ils nous conseillent de voir avec le Ministères des affaires étrangères. Nous nous présentons. Ils ne peuvent rien faire pour nous. Finalement, nous décidons de nous rendre à l’Ambassade de France. Rencontre avec le Consul. Il arrive à joindre l’Ambassade du Turkmenistan qui est en cours de travaux. Il explique à l’Ambassadeur notre situation et obtient un rendez-vous dans l’heure qui suit. Nous partons en taxi. Nous sommes reçus par le Consul du Turkmenistan. Il nous explique qu’il faut une invitation alors qu’à l’Ambassade du Turkmenistan à Paris, ce n’était pas nécessaire. Il ne peut rien faire sans aviser ses supérieurs et appelle la capitale Ashgabat. Il faut attendre jusqu’à samedi pour obtenir la réponse à notre demande de visa. Il nous laisse entendre que rien n’est sûr. Nous repartons dépités. Quelle va être la sentence ? Si c’est refusé, le voyage risque d’être compromis car on ne peut passer au Nord (Tchétchénie et Daguestan), au Sud c’est l’Arménie et donc pas possible, puis l’Iran mais on n’a pas de visa. Le seul recours possible est d’obtenir un visa de transit pour le Kazakhstan et attendre un éventuel bateau. Personne ne peut nous renseigner sur la fréquence des bateaux. Tout est aléatoire. 19 heures, nous rentrons à l’hôtel. Découragés, épuisés. Le moral est au plus bas ! Tout ce chemin parcouru pour s’arrêter ici, ce n’est pas possible ! Repartir sur nos traces juqu’à Istanbul ?

12 commentaires:

Emiliya a dit…

Je vous souhaite un bon voyage!

Emiliya a dit…

Bon courage!!!
Emiliya

Jérôme BOUFFERET a dit…

Ce matin même, j'ai recu une adresse par mail pour Oulan-bator ...C'est une invitation à continuer le voyage .
On pense à vous
Bises

Taxifly a dit…

Bon courage a vous......

Unknown a dit…

Voyage chez Ubu ... bon courage !

DALIDEC a dit…

que de paysages, que d'aventures! une merveille votre blog, nous habitons en Nouvelle Calédonie, nous vous envoyons du soleil du pacifique par notre blog http://dalidec.skyrock.com/
A bientôt
Stéph et cathy

chriscoco a dit…

Salut à vous deux
Je suis avec tres grand interet votre périple car je pense dans qq mois partir sur vos traces.Un projet qui murit depuis de nombreuses années mais qui arrive à maturation.
Etant de Riom et donc voisin, j'attend avec impatience votre retour pour un vrai contact et une rencontre... pour l'instant je reve des vues qui me replongent dans le pasé de mes cind periples en turquie et iran dans les années 80 à bord d'un bon 109 SW qui se repose à coté d'un def td5 qui lui n'a qu'une envie PARTIR
Maintenant vous attaquez les terres inconnues et vos images seront de vraies découvertes
mais d'où viendront les prochaines images ...j'espére que tout cela se debloquera pour une poursuite normale ... je pensais passer par l'iran plutot que la boucle vers le nord ... peut etre resterai sur cette idée...
En tout cas bon courage te ne baissez pas les bras
Chriscoco
Alors bon voyage
Christophe Chriscoco

Silverwing a dit…

vous decouragez pas ce serait dommage d'areter un si beau voyage ici. et tout ca pour des papiers c'est penible la paperasse, mais bon de nos jours il faut que tout soit controlé (afin de perpetuer la liberté et le droit de voyager... bon vous allez bien trouver une solution, deux aventuriers debrouillards comme vous! bon courage cyril, popin

Dame Flo a dit…

Quelques jours sans prendre de vos nouvelles et badaboum ... ! On pense à vous très fort, et tant qu'il y a de la vie ...
Tenez-nous vite au courant.
Bises
Flo et ses hommes

gigidu03 a dit…

Vous n'allez pas caler le p'tit gars et la p'tite gate de l'Allier, sont têtus les Auvergnats !..... pas vrai...
Aller haut les coeurs..on a pas le droit de tuer votre rêve.....
Bisous à tous les deux, on est tous avec vous....

Régine JOSEPHINE a dit…

Courage, ça va finir par se débloquer. Il y aura forcément une solution. Je vous envoie plein d'ondes positives.

Unknown a dit…

Je vous lis par itinérance, petite itinérance, je vous écoute même parfois, je vous suis, je suis dériere vous. Tenez bon, ayez le moral. Bon courage. Je vous embrasse.
Evelyne