mercredi 16 avril 2008

Tbilissi, la capitale

Je vais vous raconter une histoire. Il s’agit de la création de la Géorgie.
« Achevant sa création, le Seigneur convoqua les peuples pour leur attribuer un territoire. Un seul absent : les représentants géorgiens qui prenaient le soleil. Arrivés les derniers, le Seigneur leur a dit que la distribution des terres était terminée. Ces derniers ne se découragèrent pas et décidèrent de charmer le Seigneur par leurs danses et leurs chants. Séduit, le Seigneur leur donna la terre qu’il s’était réservé pour son propre usage et partit s’installer dans les nuages. C’est ainsi que les Géorgiens se trouvèrent en possession de l’Eden. »
Même si cela reste une légende, n’y a-t-il pas une part de vérité quand je parle de cette proximité entre l’homme et la nature, ce côté « champêtre » du pays.

Tbilissi, c’est une autre histoire. Celle d’une ville qui fourmille de toute part. Trafic de voitures incessant. Chacun conduit comme il veut. Concert de klaxon. La ville a crée de nouveaux besoins pour l’homme. Société de consommation ici comme ailleurs. C’est un cercle sans fin. Finalement, les capitales se ressemblent toutes quelque part créant ce que nous voulons fuir quand on voyage…
Emerge même ici Mc Do et ses hamburgers ! Magasins et le tour des marques : Nike, Levis, Lacoste et bien d’autres. La mode se vit, se porte. Les Géorgiennes adorent s’habiller…
Finalement, nous restons quelques jours à Tbilissi dans l’attente de notre visa de transit pour l’Azerbaïdjan. Cela nous en coûtera 60 dollars chacun. Tbilissi va nous révéler l’autre versant, celui de son histoire, de ses monuments et ce qui la rend « attachante ». La Vieille Ville et ses ruelles en pavé, ses maisons en bois qui sont peu à peu restaurées. Ses nombreuses églises orthodoxes. Des petites, des grandes. Le peuple géorgien est très croyant. On se signe dès que l’on passe devant une église. On prie devant les icônes. On les touche, les embrasse. Forme « d’adoration ».






En pénétrant dans une église sur les hauteurs de la Vieille Ville, un fresquiste est en plein travail. Perché sur un échafaudage, il est en train de peindre. Nous le regardons avec des yeux admiratifs devant son œuvre qui se révèle sur les murs. Cela fait cinq ans qu’il a commencé. Son travail s’achève d’ici un an. Technique de peinture à l’ancienne en utilisant des pigments naturels, de l’œuf et du vin. Perpétuer des gestes, des savoir-faire. Tout ceci traverse des siècles. Transmettre pour ne pas perdre… Nous refermons la porte laissant cet homme continuer son œuvre.







Et puis, il y a la petite boutique du coin. Celle qui fait un très bon café et des petits croissants au chocolat. Chaque matin, nous venons prendre le petit-déjeuner et savourer ce doux breuvage.
Et puis, tous les matins les rues s’animent. La ville se réveille. Chacun s’affère pour installer son étal sur le trottoir. Des légumes, des fleurs, des cigarettes, des vêtements, de la vaisselle, du bazar. C’est plein de couleurs. Chacun a sa spécialité. Les légumes sont fraîchement arrosés. Des odeurs, des senteurs.
Et puis, il y a la petite échoppe. Celle qui vend des glaces à l’italienne. Chocolat ou bien chocolat-vanille pour 60 Gel [0,40 €].
Et puis ces rencontres même si elles sont brèves. Comme celle de Natalia lors de notre premier jour ici. Cherchant une librairie pour acheter un plan de la ville, elle a pu nous aider. Elle a appris le français au centre culturel français et elle a pu nous guider dans la ville. Ou bien celle de ce couple d’expatriés qui travaillent dans une banque française. Ils sont à Tbilissi depuis plus d’un an. Ils étaient auparavant à Moscou. Ils changent de pays en moyenne tous les 4 ans.
Et aussi, ces chauffeurs de Taxi qui vous racontent qu’ils connaissent certaines choses de la France, qu’ils sont tout contents de pouvoir nous citer des acteurs comme Jean Gabin, Jean-Paul Belmondo, Alain Delon et d’autres ou bien des auteurs français comme Alexandre Dumas.
Et puis le beau temps est là depuis quelques jours, 26 °. Il nous réchauffe le corps, le cœur. Nous avons chaud. On peut sortir les tongues !!!



Le visa de transit en poche, il est temps pour nous de repartir et de laisser Tbilissi dans cette « tourmente » inhérente à la ville. Elle vous entraîne, vous emporte, vous épuise. Retrouver la route, cette idée de l’errance, le fait d’être en partance pour un autre lieu… Direction l’Azerbaïdjan.

3 commentaires:

Taxifly a dit…

c'est beau un vrai fresquiste en plein travail..... (clin d'oeil)... Il vous faudra écrire un livre a votre retour... Photo et texte... C'est en cours...Non ??

Philippe a dit…

On en aurait presque faim de vos aventures, de vos rencontres... et de tes commentaires, Sylviane.
Comme il disait dans la pub à une époque : s'il te plaît tu pourrais pas en faire un plus grand !
Je plaisante mais l'idée est à la mesure sans doute de notre envie d'en partager un peu plus avec vous !

Unknown a dit…

Taxifly ... au lieu de dire que des bêtises, occupe toi donc de ta mule !
Ne l'écoutez pas, il ne sait pas ce qu'il dit.
Bon vent les voyageurs ...