jeudi 5 juin 2008

Almaty, étape cruciale. Le canyon de Sharin.

Arrivée dans la journée. La capitale est nichée au pied des montagnes encore enneigées. Cela lui donne un air de géante. La ville est immense. Elle s’étire toute en longueur. Circulation intense. Pollution. Cela nous effraie un peu après le Kirghizstan…

Priorité. Effectuer le visa mongol et le visa russe. Nous trouvons assez facilement l’A1mbassade de Russie. Se présenter vendredi matin. Quant à l’Ambassade de Mongolie, impossible de la trouver. Epuisés ce soir, nous renonçons. Cherchons un bivouac dans les montagnes. La vie est très chère ici. Minimum 50 € pour une chambre double. Nous finissons par trouver un endroit au-dessus d’Almaty dans une vallée. Le silence, la pureté de l’air et de la fraîcheur ! Cela va être notre hôtel du grand air pendant cinq jours.

Le lendemain, nous nous levons tôt. Trouver l’Ambassade de Mongolie. Nous demandons autour de nous mais personne ne connaît !!! Nous tournons pendant plus de deux heures à tenter de trouver. Essayons d’appeler. Personne ne répond. Nous décidons de nous rendre à l’Ambassade de France afin de voir avec eux s’ils connaissent le lieu. Le tems passe. Il est presque midi. Ils nous confirment la même adresse que nous avons. Nous repartons à sa recherche. Avec l’aide d’une personne, nous avons fini par trouver ! Il est plus de midi. Nous sommes quand même reçus par une personne qui parle très bien le français. Notre demande de visa est enregistrée. Au total, plus de cinq heures de recherche et une demi-heure pour établir la demande ! Le lendemain, notre visa est prêt. Nous sommes les plus heureux. Nous remercions la personne. Bayarlaa, merci en langue mongole.

Reste maintenant le plus crucial, le visa Russe. Vendredi matin. 9h30. Nous nous présentons à l’Ambassade. Soleil de plomb. Déjà, de nombreuses personnes attendent. Nous sommes sixième sur la liste des visas. Entrons au bout d’une heure. L’endroit paraît chaleureux. Une pièce centrale et tout autour se répartissent des bureaux. Remplissons notre demande. Difficile de tout comprendre. Une dame va venir nous aider. Nous fait des photocopies. Notre dossier est prêt ! Il reste à attendre notre tour. 12h30. L’ambassade ferme à 13h. Il faut revenir à 14h30. Dès 14h, nous sommes devant. Ouverture des bureaux. Nous rentrons. Nous sommes reçus. Nous demandent les raisons de notre voyage. Nous n’hésitons pas, tourisme et commerce. Et oui, nous avons une invitation de trois mois pour commerce. La personne vérifie tous nos documents. Elle nous demande d’attendre le temps de faire le visa. Et là, on n’en revient pas ! Tout paraît facile. Une demi-heure après, notre visa est prêt. Un visa de TROIS mois avec double entrée. On a envie de sauter de joie, de crier… mais nous sommes à l’Ambassade. Comme dit Régine, notre petit ange gardien n’était pas loin… Ce soir, au bivouac, nous fêtons cela. Débouchons la bouteille de vodka et trinquons. Il fait doux. Ciel étoilé. Que du bonheur…

Le lendemain, nous retrouvons Alexander. Allons chez son ami Stanislas qui possède un garage particulier. Le Land prend place sur le pont. Changement des amortisseurs avant, des silent bloc. On s’aperçoit qu’un amortisseur à l’arrière est aussi cassé. Stanislas nous trouve des amortisseurs d’occasion. En un tour de manivelle, non, de clé anglaise, ils sont changés. Il se fait tard. 01h3O du matin. Allons nous coucher.

Nous prenons la route. Direction plein Est. Le canyon de Sharin au milieu du désert. Immense faille qui s’étend sur plusieurs kilomètres et dont l’endroit le plus haut atteint plus de cinquante mètres. Roches au couleur rouge. Au loin, plusieurs 4x4 s’arrêtent. Nous nous rapprochons. Ce sont cinq Land Rover et à bord dix personnes. Benjamin, un des membres de l’équipe, nous explique qu’ils font partie de cette expédition dans le cadre des 60 ans de la marque Land Rover. Ils refont ce périple établi en 1948, Londres – Singapour. Pour lui, le circuit s’arrête à Almaty et c’est ensuite une autre équipe qui conduit les véhicules. Bivouac dans le canyon. Tout autour de nous, les roches veillent sur nous.

Route vers le Nord. Atteindre la frontière Kazakhstan/Russie. Cela fait deux jours que nous roulons. Soleil de plomb. De ma fenêtre, je regarde le paysage qui se déroule. Toujours le même. Sol désolé. Tout est brûlé ! La vie s’égrène autour de quelques villages qui « survivent » le long de la route et, de l’autre côté, la voie ferrée. Villages du bout du monde… Dedans, la musique me raconte une autre histoire. Je continue de regarder la vie qui défile devant mes yeux. Je suis de passage…

La route est longue, difficile. Rien de nouveau. Seulement éviter les nombreux trous et failles de la route qui se dégrade. Puis, nous croisons un premier 4X4, puis un second. C’est un Land Rover et immatriculé [03]. Nous faisons demi-tour. Et là, surprise. Christian De Jonghe et sa femme arrivent devant nous. Nous les connaissons bien. Ils habitent Saint-Pourçain, tiennent un super magasin de photo. (Bonne adresse !). Nous partageons une bière fraîche pour fêter cette rencontre improbable au milieu de nulle part…Chacun reprend le fil de son voyage, l’un vers le Sud, l’autre vers le Nord.

Sur la route, des postes de police. Obligés de s’arrêter. Enregistrement des papiers du véhicule. Ils nous posent la question habituelle : où allez vous ? Quand on leur répond, Russie puis Mongolie. Alors, je réalise que c’est tout prêt, que nous approchons de ce pays tant rêvé, de son nom mille fois prononcé. J’ai hâte maintenant d’arriver et j’imagine les steppes, le vent dans les prairies, le bruit des chevaux qui galopent dans le vent. Et puis la bouille des enfants aux joues toutes rondes et rougies par la vie au grand air…

4 commentaires:

VoisinDeBaya a dit…

Que la Chance reste avec vous. Amitiés.

VoisinDeBaya a dit…

Que la chance reste avec vous. Amitiés.

Régine JOSEPHINE a dit…

J'ai eu un petit coup au coeur en voyant vos photos du canyon. Comme il ressemble à celui de Bryce Canyon aux US ! Cela me rappelle d'excellents souvenirs. Le plus drôle c'est que là-bas aussi, j'ai comme vous, fais une rencontre improbable. Non, le monde n'est pas petit, c'est juste que les hommes devraient se reconnaître tous comme des amis, et alors, nous aurions tous de belles expériences comme les vôtres.
Ravie de voir que "petite étoile" était au rendez-vous... ;-)

Unknown a dit…

Ravie de lire que vous avez passé l'epreuve des visas !!!
Bonne route
chantal