jeudi 8 mai 2008

Boukhara, ville sainte et commerçante.





Autre étape sur la Route de la Soie, Boukhara. Elle devint un centre culturel et religieux le plus important de l’Asie Centrale. Et aussi le passage « obligé » des caravanes de marchandises. Elle a aussi connu les assauts de la horde de Gengis Khan. Il déclara dans la grande Mosquée, une fois monté en chaire : « Je suis le châtiment de Dieu pour vos péchés ». Reconstruite puis à nouveau détruite par Timour Lang, plus connu sous le nom de Tamerlan ou « Timour le boiteux » car blessé au genou gauche.
De Khiva à Boukhara, la route traverse le désert. C’est le désert rouge, le Kysyl Kum. Il fait une chaleur torride dans le Land. Route en mauvaise état. Faire attention aux nids de poule. Et éviter les nombreuses tortues qui tentent de traverser la route sans se faire écraser.
Arrivée à Boukhara où se tient la fête de la Soie et des Epices. Des chants, des danses. Beaucoup de touristes, surtout des français. Cela nous effraie un peu. Enfin, nous touchons notre rêve.

La ville s’ouvre à nous, laissant entrevoir ses trésors d’architecture. Des madrasas ou collège d’enseignement religieux. La madrasa Mir-i-Arab demeure la seule à accueillir des étudiants. Des mosquées. Des caravansérails. Des mausolées. Des minarets dont le minaret Kalon qui est le seul bâtiment épargné par Gengis Khan. Ce minaret était aussi stratégique. Il servait de point d’observation autant le jour que la nuit. Tous les soirs, on allumait une bassine remplie d’huile. Ainsi les caravanes venant du désert pouvaient se repérer par ce point lumineux comme un phare dans la nuit. Des bazars à l’architecture très fonctionnelle. Avec leurs hautes entrées ogivales, les marchands avec leurs chameaux chargés de marchandises pouvaient circuler aisément et tout du long se trouvaient les nombreuses échoppes. Et puis cette dominante de couleur bleue avec laquelle se parent les sites religieux. C’est un véritable jeu de couleurs, du bleu cobalt au bleu turquoise, bleu ciel, azur, vert… C’est un dégradé de bleu offert à nos yeux tous éblouis. On reste émerveillés devant ces édifices qui ont traversé les siècles, ces minarets qui s’élèvent jusqu’à toucher le ciel. On se sent tout petit. Lieux chargés d’histoires et puis nous voilà, mai 2008, devant ces forteresses. Nous n’avons pas de marchandises mais seulement nos appareils photo pour prolonger le rêve, « capturer » cet instant. Il ne reste que les bazars, lieux de commerce où tout peut se négocier.



5 commentaires:

Unknown a dit…

je vous suis avec Google Earth ... regardez au dessus :-)

Taxifly a dit…

Voila la que ça lui reprend de survoler tout le monde lui....

Unknown a dit…

ça m'a l'air peu montagneux cet endroit ...

VoisinDeBaya a dit…

Gigidu03 fait en général notre lien.Toujours ravis d'avoir de vos nouvelles! Nous vous suivons avec assiduité.Vos photos sont vraiment superbes. Cookie s'est mis à jouer de la cornemuse...Bises de nous tous!

Corinne C a dit…

Fidèle à toutes vos péripéties depuis votre départ, je me décide enfin à vous laisser un petit message pour vous dire l’immense plaisir que l’on a, à vous suivre en images et en mots.
Bonne continuation, merci de nous faire partager ce voyage.
A la prochaine étape.
« Le vrai voyage ce n’est pas de chercher des nouveaux paysages mais un nouveau regard ». Marcel Proust