jeudi 1 mai 2008

Traversee du desert d'Oust Ourt

« Joie d’avancer, d’avoir retrouvé la route, de laisser loin derrière soi ces fonctionnaires empoisonnants. Etre son maître […], sentir le vent lent sur la joue. » Ella Maillart

Depuis deux jours, nous roulons sur les routes et les pistes de l’Asie Centrale : Est du Kazakhstan et maintenant l’Ouszbekistan. Enfin nous touchons ces terres tant rêvées. Rencontrer ses peuples. Approcher leur mode de vie, leur quotidien. Frontières passées sans difficultés. Il faut seulement attendre son tour une fois les papiers remplis et cela peut être long ! Des voitures, des cars attendent comme nous leur passage. Puis fouille rapide du Land. Depuis deux jours, le même paysage qui se déroule : l’immensité, l’horizon à perte de vue. Nous retrouvons le désert, le soleil qui accable, la chaleur qui nous colle à la peau. Retrouver la poussière des pistes. Puis au soleil couchant, sentir le vent plus frais sur la peau, le repos et ce sentiment de bien-être. Nos compagnons de route sont les dromadaires et les chameaux. Quelques hommes à cheval qui gardent leur troupeau de moutons dans cette immensité. Autre décor à cet horizon sans fin, d’étranges châteaux qui se dessinent au loin et qui, en se rapprochant, deviennent finalement des usines avec leur cheminées. Ici, la vie, la ville se construit autour des ces monstres de fer.
Puis, soudain, un bruit étrange à l’arrière du Land. Impossible de freiner et de reculer. Allongé sous le Land, dans la poussière de la piste, Bruno a trouvé la panne. Un boulon de l’étrier de frein perdu et le second en train de tomber ! Repartir avec un seul boulon et tenter d’en trouver. Pas facile, car boulon anglais. La prochaine ville est à 200 km ! Mais sur la route, à 3 km, une maison isolée avec un vieux car russe stationné nous attend presque. Après avoir fouillé une vieille caisse pleine de boulons, le propriétaire nous sort deux super boulons qui sont identiques à celui perdu ! Boulon revissé et on repart.
Nord-Est de l’Ouzbekistan. Nous nous rapprochons de la Mer d’Aral. Moynaq, ville où se trouvait un des plus grands ports de pêche. Aujourd’hui, la mer se trouve à plus de 150 kilomètres. Seuls vestiges de cette vie d’avant, des bateaux çà et là continuent leur agonie sur fond de sable. Ici, le vent souffle chargé de sel et de sable, balaie les terres qui tentent de lutter. Elles finissent par « étouffer ». Est-ce inévitable ?Reprenons la route plus au Sud. L’homme irrigue, cultive. Cette végétation, cette verdure nous soulage. Ici, le soleil paraît plus supportable. Il fait de plus en plus chaud, 40 °c. Nous fondons sous cette chaleur torride. Boire beaucoup.
Direction la ville de Khiva, une des perles de l’Ouzbekistan, ville étape sur la route de la Soie…Caravansérails, mosquées…

5 commentaires:

Taxifly a dit…

Vous voilà repartis... Enfin... Nadia Jules et moi suivons votre périple.. Bon courage pour la suite.. Juste un message... Tout arreter pour un problème de boulons de frein... Bruno, enfin... des freins... pourquoi ???
Emmanuel

Philippe a dit…

Il faut croire que vous êtes, permettez-moi l'expression, les indéboulonables du voyage.
Allez racontez-nous encore quelques belles histoires de ce genre !

Régine JOSEPHINE a dit…

C'est incroyable comme vous trouvez toujours le moyen de continuer. Il y a toujours quelque chose pour tout faire repartir. Une étoile veille sur vous, c'est sûr.

gigidu03 a dit…

Bonsoir vous deux,
Alors c'est ENFIN reparti.....je vous envoie quelques brins de muguet pour vous porter bonheur...il embaume!!!respirez votre France.
Bises

Unknown a dit…

Visa pour la Russie:voucher touristique, l’invitation affaires, assurance, appartements à louer.mais votre temps est trop précieux pour le perdre dans les longues files d’attentes pour préparer le.visa russe